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Les lions de la plage en demi-finale : Un exploit... pour un pays qui ne dispose toujours pas d’un stade dédié à la discipline

  • Photo du rédacteur: La Taniere
    La Taniere
  • 9 mai
  • 3 min de lecture

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Le rêve continue pour les Lions de la Plage ! Au terme d’un match épique, l’équipe de beach soccer du Sénégal a renversé l'Italie en quart de finale pour se hisser dans le dernier carré de la Coupe du Monde. Une performance magistrale qui confirme la stature du Sénégal comme l’une des grandes nations de ce sport. Désormais, les regards sont tournés vers la Biélorussie, prochain adversaire de nos héros en demi-finale.

Pour la deuxième fois de leur histoire, les Sénégalais atteignent ce stade prestigieux de la compétition. Et cette fois, ils sont animés par une ambition décuplée : aller chercher cette étoile mondiale, une première pour l’Afrique. Le beach soccer sénégalais peut s’appuyer sur un riche palmarès continental, avec huit Coupe d’Afrique des Nations à son actif. Mais alors que les exploits se multiplient sur la scène internationale, une contradiction frappe comme une claque : le Sénégal ne dispose toujours pas d’un stade dédié à la discipline.


Un Stade Léopold Sédar Senghor rénové… mais incomplet

Au moment où le sport sénégalais brille sous les projecteurs mondiaux, les infrastructures ne semblent pas suivre la même courbe ascendante. Récemment, le Stade Léopold Sédar Senghor, emblème sportif de la capitale, a subi une rénovation en profondeur pour se conformer aux normes des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) 2026. Voici les principales innovations intégrées dans cette enceinte modernisée :

  • Une pelouse naturelle irréprochable, répondant aux normes FIFA, équipée d’un système d’arrosage automatique.

  • Une nouvelle piste d’athlétisme de dix couloirs aux standards de l’IAAF.

  • Gradins modernisés avec des sièges individuels offrant un confort accru aux spectateurs.

  • Deux écrans géants pour une expérience visuelle optimale.

  • Vestiaires relocalisés sous la tribune officielle pour un accès simplifié.

  • Une toiture entièrement refaite, améliorant l’acoustique et la protection contre les intempéries.

  • Terrains annexes pour les entraînements et compétitions, ainsi que des terrains multifonctionnels dédiés à divers sports comme le basket, le handball, et bien d'autres.

  • Huit salles polyvalentes, dont des espaces dédiés aux arts martiaux, au basket, au badminton, au volley-ball et à la gymnastique.

Cette liste impressionne par sa diversité et son ambition. Mais elle laisse un goût amer aux amateurs de beach soccer. Paradoxalement, à l’ère où nos Lions de la Plage font honneur au drapeau national, l'un des sports qui a offert au Sénégal ses plus grands succès ne bénéficie d’aucun investissement structurel digne.


Le Beach Soccer, ce grand oublié

Rien n’a été prévu pour le beach soccer dans la rénovation du Stade Léopold Sédar Senghor. Pourtant, ce sport est l’un des plus prolifiques en matière de trophées et de fierté nationale. Avec huit CAN déjà remportées, le Sénégal règne sur l’Afrique du sable. Sur le plan mondial, l’équipe sénégalaise s’impose de plus en plus comme une force redoutable, comme en témoigne sa qualification en demi-finale de cette Coupe du Monde.

Cette situation est d’autant plus incompréhensible quand on considère que le Sénégal aurait dû être une des premières nations africaines à accueillir une Coupe du Monde de beach soccer. Le pays avait tout pour faire de cette discipline une vitrine d’échange entre les nations et un outil de développement touristique et économique, grâce à ses magnifiques plages. Pourtant, aucune infrastructure adaptée ne voit le jour.


Un appel urgent à l’action

Le chantier de la promotion du beach soccer au Sénégal dépasse les performances sportives. Il représente une opportunité de fédérer des jeunes autour d’un sport populaire et accessible, tout en valorisant les plages du pays. À l’heure où les exploits des Lions de la Plage captivent le public, il est temps pour les autorités et les décideurs de faire preuve de vision et de reconnaissance.

Si le Sénégal veut pérenniser sa domination dans cette discipline et continuer à inspirer des générations de sportifs, il devient impératif de construire des enceintes dédiées et de créer des opportunités locales. La lucidité impose de ne pas attendre que des succès internationaux se substituent à des infrastructures nationales !

Alors que nos héros s’apprêtent à défier la Biélorussie en demi-finale, une question mérite de résonner : combien de temps encore le beach soccer restera-t-il le grand oublié des politiques sportives sénégalaises ?

L’étoile mondiale est peut-être à portée de main, mais la pérennité de la discipline brille encore loin dans le ciel sénégalais. Il est temps de changer la donne.


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