Impact et héritage des JOJ 2026 : les acteurs s’accordent sur une évaluation rigoureuse

Alors que le Sénégal s’apprête à accueillir les Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) en 2026, un atelier a réuni les parties prenantes autour d’un objectif central : construire une stratégie d’évaluation claire et mesurable pour maximiser l’impact et garantir un héritage durable.

Le coordonnateur du Comité d’organisation (COJOJ), Ibrahima Wade, a rappelé l’importance stratégique de l’événement. « Les JOJ ont été érigés en priorité nationale. Il s’agit d’un engagement fort de l’État, sous l’impulsion du Premier ministre Ousmane Sonko. » Pour lui, les JOJ ne sont pas qu’un simple événement sportif : ils doivent promouvoir l’inclusion sociale, l’égalité de genre, l’emploi des jeunes, mais aussi la valorisation des déchets plastiques. « Nous parlons d’un impact positif, mais cela suppose des outils pour le mesurer. D’où la nécessité de ce travail de planification et de collecte des données », a-t-il insisté.

La mission d’évaluation a été confiée à l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), comme l’a indiqué Ina Sadio, représentant du Directeur général. « Une convention a été signée le 5 novembre 2024 avec le COJOJ. Elle couvre l’analyse de plusieurs dimensions : augmentation de la pratique sportive, retombées économiques, inclusion sociale… » Il a précisé qu’un Comité a été mis en place pour le suivi, ajoutant que l’atelier constitue une première étape pour phaser les activités à évaluer. Ina Sadio a aussi souligné la spécificité de l’enjeu : « L’évaluation des JOJ est d’une autre ampleur, même si l’ANSD a déjà couvert des événements comme la FIDAK. »

De son côté, le Directeur général du Bureau opérationnel de coordination et de suivi des projets et programmes (BOCS), Dr Birame Ba, a mis l’accent sur l’ambition portée par les JOJ. « Cet événement porte en lui les germes de l’héritage du pays. Il ne s’agit pas seulement de comptabiliser des performances, mais de mesurer l’impact profond de cet événement », a-t-il déclaré. Il estime que l’héritage « ne se décrète pas », mais se construit sur la base d’une vision partagée et d’une exécution rigoureuse.

Pour terminer, Sokhna Aïcha Thiam, chargée de l’excellence environnementale au sein du COJOJ, a présenté les grandes lignes du dispositif de livraison des JOJ. Du 31 octobre au 13 novembre 2026, Dakar accueillera 2 500 athlètes de 206 délégations, engagés dans 35 disciplines, dont 10 sports d’engagement. 6 000 volontaires, pour la plupart âgés de moins de 35 ans, seront mobilisés. Un million de spectateurs sont attendus, avec 26 000 accréditations délivrées. Elle a également souligné la participation d’une équipe de réfugiés, une première dans l’histoire des JOJ.

Cette rencontre marque un pas décisif vers l’organisation d’un événement pensé non seulement pour aujourd’hui, mais aussi pour demain, avec des outils d’évaluation et de gouvernance à la hauteur des ambitions du Sénégal.