top of page
  • Youtube
  • Instagram
  • Gazouillement
  • Facebook
  • TIC Tac

Mory Diaw : « Le Havre ? C’était une évidence et j’ai découvert une famille »

  • aichoudiene
  • 16 juil.
  • 5 min de lecture

ree

De retour en Ligue 1 sous les couleurs du Havre AC, Mory Diaw entame un nouveau chapitre de sa carrière. Dans cet entretien accordé à FootMercato, le portier sénégalais revient sur son choix, sa fin d’aventure à Clermont, son prêt réussi à Rodez, ainsi que son parcours atypique à travers l’Europe.


Foot Mercato : Bonjour Mory, avant de revenir sur votre parcours, restons sur l’actualité. Vous venez de rejoindre Le Havre pour deux saisons. Pouvez-vous nous expliquer ce choix ?


Mory Diaw : Ce choix s’est fait simplement. On était en discussion déjà en décembre pour une potentielle arrivée ici en décembre, ça ne s’est pas fait. Du coup, j’ai été du côté de Rodez. À la fin de mon aventure à Rodez, directement, j’étais en contact avec Nicolas Douchez, avec qui j’ai joué et qui a toujours suivi mes performances, et Mathieu Bodmer, que je connais aussi, et ça s’est fait naturellement.




Foot Mercato : Comment se sont déroulées les discussions avec Mathieu Bodmer et ses équipes ? Qu’est-ce qui vous a séduit dans ce nouveau projet ?


M.D. : Dans ce cas de figure, les discussions sont fluides, tout s’est déroulé simplement. C’est un très bon projet, un collectif soudé, un club qui a montré de très belles valeurs ces dernières saisons. Après, je pense que je peux apporter mon expérience à cette équipe-là, et faire ce que je sais faire de mieux, ça veut dire aider l’équipe en étant décisif.




Foot Mercato : Vous sortez d’une expérience à Clermont avec un prêt à Rodez en fin de saison dernière. Pouvez-vous nous parler de ces deux récentes aventures ?


M.D. : J’avais un bon de sortie à Clermont après la deuxième saison. On a fait une très bonne première saison. Le club me faisait confiance, du coup j’ai prolongé, avec un bon de sortie à la fin de la deuxième saison. Après ça, je pensais découvrir autre chose, j’ai eu plusieurs opportunités, mais, au final, ça ne s’est pas fait pour X raisons. Le club, lui, avait déjà recruté ses gardiens. C’était leur choix de partir en Ligue 2 avec d’autres gardiens, même si je pense que j’aurais pu aider. Après, j’ai entendu certaines choses qui sont fausses, comme le fait que je ne voulais plus jouer pour le club, etc. Ce n’est pas moi, ce n’est pas ma personne. Maintenant, ça ne s’est pas fait. J’ai eu six mois où je n’ai pas joué. C’était compliqué, c’est sûr que ce n’était pas facile. Mais avec les prépas qui m’ont aidé à tenir le coup mentalement et physiquement, on a bien bossé. On n’a pas perdu de temps. Ça veut dire que j’en ai profité pour bosser sur les choses où je ne bossais pas forcément quand je jouais tous les week-ends. J’ai maintenu ma condition physique. Je me suis affûté pour, au final, le dernier jour du mercato en janvier, pouvoir aller à Rodez et jouer.




Foot Mercato : Et cette expérience à Rodez ?


M.D. : J’ai joué 12 matchs. L’objectif était clair, c’était le maintien. Je suis arrivé et l’équipe n’allait pas très bien. Au final, sur les 12 matchs, on en a perdu deux. On avait une très bonne solidité défensive et l’objectif a été atteint. C’est sûr que c’est positif. Il y avait un groupe qui allait déjà très bien, qui vivait très bien, mais il manquait de résultats. Quand je suis arrivé, ça s’est bien passé, le groupe a continué de bien aller et j’ai amené mon assise défensive. Je remercie tout le monde d’ailleurs à Rodez encore maintenant pour la confiance qu’ils m’ont donnée et le respect qu’ils m’ont donné.




Foot Mercato : Avant cela, vous avez pas mal voyagé. Au Portugal, en Suisse, en Bulgarie. À 32 ans, quel regard portez-vous sur votre carrière et qu’est-ce que ces expériences vous ont apporté ?


M.D. : Il s’avère que moi, je suis une personne qui n’a jamais eu peur de voyager pour jouer. C’est-à-dire que si j’estime que je devais jouer, quitte à aller à l’autre bout du monde, je serais parti à l’autre bout du monde pour jouer. J’étais jeune, j’étais dans le groupe pro à Paris, j’ai vu comment ça se passait et j’avais une seule envie, c’était de jouer. Après le Paris Saint-Germain, la seule opportunité concrète que j’avais, c’était le Portugal en Ligue 2 donc j’ai franchi le cap. J’ai été partout pour jouer. Je ne voulais que jouer, prendre du plaisir sur les terrains. Ça ne me disait rien d’être assis sur le banc.




Foot Mercato : Vous êtes, en effet, formé au PSG, l’histoire là-bas ne s’est pas forcément très bien terminée pour des raisons que tout le monde connaît aujourd’hui (Mory Diaw a quitté le club à l’été 2015 après une polémique liée à des anciens tweets pour le moins embarrassants, ndlr), qu’avez-vous appris dans la capitale ?


M.D. : Ça t’apprend que le football, ce n’est pas seulement le week-end, je veux dire, sur un match, c’est tout au long de la semaine. C’est avant les séances, après les séances, la récup. Quand tu es entouré de Mike Maignan, Nicolas Douchez, Salvatore Sirigu, tu t’entraînes avec des grands joueurs et tu vois que rien n’arrive au hasard. S’ils sont performants pendant autant d’années, c’est qu’il y a un vrai travail derrière. J’ai pris exemple sur cette rigueur et c’est ce que j’ai mis en place tout au long de ma carrière jusqu’à aujourd’hui. Je prends plus soin de mon corps, je fais attention aux détails.




Foot Mercato : Nicolas Douchez ? Je le considère comme mon grand frère


M.D. : Franchement on a continué d’entretenir une bonne relation, même après le PSG. On s’écrivait de temps en temps quand j’étais à l’étranger. Quand je suis revenu en France, il voyait tous les matchs que je jouais. On s’écrivait plus souvent. Il me disait « ça, je pense que tu peux mieux faire », etc. Il m’a toujours donné des conseils. La relation qu’on a, c’est une relation de… je le considère comme mon grand frère. Après, aujourd’hui, je suis obligé de savoir faire la part des choses, mais c’est comme mon grand frère. Je l’ai toujours appelé frérot, je vais désormais faire attention de ne pas l’appeler comme ça, il y a les coéquipiers, etc. mais c’est naturel. Je sais qu’il me respecte beaucoup et moi aussi, je le respecte beaucoup. Tout est réuni pour qu’on fasse une très bonne saison. En tout cas, on va très bien bosser. Là, ça a très bien commencé et ça ne va faire qu’aller vers le haut. Il me connaît par cœur, il sait quand il faudra me pousser dans mes retranchements. Il sait quand il faudra calmer, tout ça dans le but précis d’être le meilleur possible, le plus performant possible.




Foot Mercato : Outre Nicolas Douchez, Lionel Mpasi est également Havrais. Vous l’avez côtoyé à Rodez la saison dernière. La concurrence est-elle plus facile à appréhender avec ce passé commun, même si vous arrivez dans la peau de numéro 1 ?


M.D. : Lionel aussi, c’est mon frère. On est formés ensemble à Paris. Ça fait plus de dix ans que je le connais maintenant. Pareil, on se connaît par cœur. On a beaucoup de respect l’un pour l’autre. Il dort avec moi dans la chambre (le HAC est actuellement en stage à Arzon, en Bretagne, ndlr). On a des chambres par deux et il est avec moi durant ce stage. On est des frères. Je sais que si je suis moins performant, lui, il sera toujours là derrière pour pousser, mais toujours dans le respect. On a un but précis : être le plus performant, mais le poste de gardien de but, ça ne sera pas un problème au Havre.

 
 
 

Commentaires


bottom of page