"Je suis sénégalais et je suis fier de l’être...", Sambou Soumano

Cette saison, Sambou Soumano s’est fait un nom. Sacré champion de France de Ligue 2 avec Lorient, l’attaquant de 24 ans a terminé 5e meilleur buteur de cette division en ayant marqué 14 buts, dont 10 en sortie de banc. Actuellement en vacances à Tambacounda, le Merlu est revenu sur son parcours au micro de nos confrères d’Afrik‐Foot tout en dévoilant son objectif de découvrir la tanière.

Sambou Soumano, FC Lorient, France

Pouvez-vous résumer votre parcours de footballeur, de vos débuts au Sénégal jusqu’à votre arrivée en Europe ?

J’ai commencé le football à Tambacounda, dans des écoles locales, puis dans le mouvement navétane. Ensuite, j’ai rejoint l’académie Youth Elite Foot à Dakar, fondée par mon agent. Grâce à cela, j’ai eu l’opportunité de venir en Europe avec un premier passage au Pau FC, où j’ai joué un an et demi.

Après un court passage à Châteaubriant pendant la période Covid, j’ai été repéré lors d’un match amical par le FC Lorient, qui m’a recruté pour sa réserve. Mes bonnes performances m’ont rapidement permis d’intégrer l’équipe première.

Par la suite, j’ai été prêté à Eupen en Belgique, puis à Rodez, et enfin à Quevilly Rouen Métropole, où j’ai réalisé une très belle saison avec 15 buts. Je suis ensuite retourné à Lorient avec l’ambition de confirmer.

 Avez‐vous des contacts avec le sélectionneur des «Lions» du Sénégal Pape Thiaw ?

 Je n’ai jamais été contacté, ni par Pape Thiaw ni par un membre de la fédération sénégalaise de football pour l’instant.

Est‐ce dû à votre nom de famille, Soumano, qu’on ne retrouve qu’au sud‐est du Sénégal ?

C’est possible ! Certains pensent que je suis malien ou guinéen. Le nom Soumano n’est pas courant dans les grandes villes du Sénégal comme Dakar, Thiès, St Louis. C’est pourquoi je joue toujours avec le drapeau de mon pays que j’attache fièrement sur mes poignets.

Je vais en profiter pour dire aux Sénégalais que je suis sénégalais, et je suis fier de l’être. Ma réussite est aussi celle de mon pays. Mon nom Soumano est très courant à Tambacounda, Kédougou etc, cette partie orientale du Sénégal. Pensez‐vous que votre situation va changer…

Vous allez évoluer la saison prochaine en Ligue 1 ?

Peut‐être ! En tout cas, c’est mon souhait. A moi d’être bon, je crois que si j’ai la même réussite qu’en Ligue 2, je pourrais avoir ma chance. Je continue à travailler, en attendant mon heure. Ce serait un rêve qui se réalise. Je rendrai fier mes parents et toute ma famille.

 Ils n’attendent que ça. Ils sont déjà fiers de mon parcours, avoir quitté très jeune Tamba pour devenir pro et mettre 14 buts en L2 avec la montée au bout. Chez nous au Sénégal on dit : «lou diot Yomb», c’est‐à‐dire «chaque chose à son heure». J’attends mon heure ! J’ai tellement envie de porter ce maillot, de représenter mon pays, ma région aussi.

Quel message aimeriez‐vous adresser au peuple sénégalais et au staff des Lions ?

Je voudrais leur dire que je suis sénégalais. Je suis fier de l’être. J’attends sagement mon heure qui va sonner sous peu, je l’espère !